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Né le 2 août 1914 à La Tuque, Félix Leclerc est le fils de Léo Leclerc, commerçant, et de Fabiola Parrot.
Leclerc entreprend des études à Ottawa, d’abord au juniorat des Oblats de Marie-Immaculée, puis à l’Université d’Ottawa. En 1933, pendant la crise économique, il quitte l’école et retourne travailler sur la terre de ses parents, près de Trois-Rivières.
Leclerc exerce ensuite divers métiers, puis s’installe à Québec et devient annonceur et scripteur à la station radiophonique CHRC, pendant trois ans. Après un bref passage à Trois-Rivières, il entre à l’emploi de Radio-Canada à Montréal en 1939. Il écrit et collabore à plusieurs séries radiophoniques, dont Le restaurant d’en face, au cours de laquelle il interprète sa première chanson, intitulée Notre sentier. Intéressé par le théâtre, il joue dans quelques radio-romans diffusés à Radio-Canada, en plus de faire partie de la compagnie du père Émile Legault, Les compagnons de Saint-Laurent. En 1948, l’artiste fonde, avec Guy Mauffette et Yves Vien, la troupe de théâtre V-L-M, qui met en scène deux de ses pièces, Le p’tit bonheur et La p’tite misère.
C’est toutefois comme chansonnier que Félix Leclerc marquera le Québec. Initié à la musique dès son enfance, il écrit, compose et interprète très tôt ses propres chansons, qu’il intègre dans ses émissions radiophoniques et au théâtre. En 1950, l’impresario parisien Jacques Canetti, directeur artistique des disques Philips, le découvre lors d’une audition à Montréal. Charmé par son talent, Canetti lui fait enregistrer ses premières chansons et organise une série de spectacles à Paris, qui est suivie d’une tournée en France. Devenu une vedette en Europe, le chansonnier revient au Québec en 1953; par la suite, sa carrière musicale demeure partagée entre le Québec et l’Europe francophone, où il continue de donner des spectacles. Il se produira dans les boîtes à chansons, sur les plateaux de télévision et lors de grands rassemblements comme celui de la Superfrancofête, en 1974.
Nourrie d’influences classiques et folkloriques, l’oeuvre musicale de Leclerc compte près de 150 chansons originales, dont Le p’tit bonheur, Moi mes souliers, Le train du Nord et Le tour de l’île. Sa chanson L’alouette en colère, inspirée par la crise d’Octobre de 1970, marque une radicalisation de l’engagement du chanteur en faveur de l’indépendance du Québec. La même année, il s’installe sur une terre de l’île d’Orléans acquise deux ans plus tôt, puis fait ses adieux à la scène en 1979.
En plus de sa carrière de chansonnier, Leclerc s’adonne à la littérature. Son premier recueil de contes, Adagio (1943), est suivi de plusieurs pièces de théâtre, de recueils de maximes et de poèmes. Il est également l’auteur des romans Pieds nus dans l’aube (1947), Le fou de l’île (1958) et Carcajou ou Le diable des bois (1973).
Leclerc obtient le prix Denise-Pelletier en 1977, en reconnaissance de l’ensemble de son oeuvre dans le domaine des arts de la scène.
Il est décédé à l’île d’Orléans le 8 août 1988.
Il avait épousé, en 1942, Andrée Vien; puis en 1969, Gaëtane Morin.
Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 30 janvier 2014.